Michel Audiard

A 16 ans Michel Audiard décide de démarrer une carrière de coureur cycliste. une passion pour la petite reine qui lui est venue de ses échappées solitaires effectuées avec son premier vélo, cadeau de son parrain. Il s'inscrit au Vélo Club du XIVème arrondissement et durant sept ans, il participera à plusieurs courses autour de Paris, avant de choisir la piste. La piste qui possède une particularité de taille pour Michel: l'absence de côtes. "Si Audiard avait pu monter la côte d'Evreux à la même vitesse qu'un Bernard Hinault, on aurait jamais eu de dialoguiste," dira Gilles Grangier. Ecureuil sur la piste du Vel d'HIv, où il n'obtiendra là encore aucun trophée, il finit par abandonner le vélo qui, à défaut de le faire vivre, le fera rêver toute sa vie. Jean Gabin le surnommera même 'le p'tit cycliste' en référence à cette époque.
C'est en fréquentant le milieu du braquet qu'il rencontrera ses amis de toujours dont André Pousse, alors amateur première catégorie (Audiard fut amateur quatrième catégorie), et qui deviendra professionnel par la suite. Séparés par la guerre, leurs chemins se croiseront quelques années plus tard. Audiard proposera alors à André Pousse un petit rôle de gangster dans Ne nous fâchons pas (1966). C'est ainsi que le champion cycliste passera du braquet au braquage. Avec sa gueule de mandat d'arrêt, Pousse interprétera en effet souvent le rôle de truand. Face à Gabin dans Le Pacha en 1968, il sera un magistral Quinquin, déssoudant sans le moindre sentiment la moitié du mitan.
Bien qu'éloigné des pistes, Audiard n'en continue pas moins à chérir la p'tite reine. Avec Anquetil, Gabin et Belmondo, il partage une passion qui atteint des sommets au mois de juillet, en même temps que les coureurs du Tour de France. Collectionnant les maillots de champions, il demandait à Robert Chapatte d'en faire la collecte pour lui sur la Grande Boucle. Il envisagera même de tourner un film sur son sport favori avec Serge Leroy. Mais devant l'échec des films de ce genre, il renoncera. "Pendant le Tour de France, les gens sont massés au bord des routes, mais vous n'allez jamais les amener dans un cinéma voir passer le peloton."
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